Ce guide s’adresse aux maitres d’ouvrage désireux d’obtenir une vision le plus large possible des différentes missions d’AMO possible, et de préciser au mieux leurs besoins en mission d’assistance pour leurs projets.
Le recours à une assistance à maîtrise d'ouvrage se justifie par la taille, la complexité ou certaines spécificités du projet piloté par le maitre D'OUVRAGE.
Ce recours peut être nécessité par un besoin de compétences spécifiques qu'il faut aller chercher en externe ou bien par le besoin de faire intervenir un acteur « neutre », garant de la bonne traduction du besoin de la maîtrise d'ouvrage par la maitrise d’œuvre.
La réponse dépend du contexte :
- Un seul prestataire généraliste : le prestataire intervient à la fois au niveau des études, des autorisations réglementaires, de la conduite d’opération, de la labellisation finale... C’est la solution la plus simple, la plus efficace et la moins coûteuse, chaque fois que le contexte s’y prête.
- Découper l’AMO entre plusieurs prestataires spécialisés, s’impose quand le projet est complexe sur le plan technique et/ou réglementaire. Ils peuvent pallier l’absence ou l’insuffisance de compétences chez le Maître d’ouvrage. Le découpage entre les compétences et les missions des prestataires est toujours délicat; il tend à augmenter les coûts dans un premier temps, et à multiplier les débats. En retour, il assure un contrôle mutuel des professionnels et permet de s’appuyer sur l’un ou l’autre pour garder le cap.
On peut faire sans risque plusieurs marchés passés successivement, mais il est indispensable d’avoir un marché initial dont le centre de gravité est un AMO unique (généraliste ou spécialiste) qui soit le fil rouge du projet et qui ait une capacité à coordonner tous les AMO et à dialoguer avec les autres métiers.
Bien mené, un échange de points de vue est la garantie d’accéder à des solutions adaptées, parfois innovantes, et à une meilleure maturation au sein de l’équipe projet, sous réserve d’un management efficace du projet, mené soit par le Maître d’Ouvrage lui-même, soit par un des AMO.
Dans la pratique, les questions restent les mêmes, quel que soit le nombre de prestataires AMO.
Dans ces contrats, le Maître d’Ouvrage a d’autant plus besoin d’une AMO qu’il n’a plus de lien contractuel direct avec le concepteur, lequel se trouve lié au constructeur. L’AMO devient ainsi le seul garant de la qualité attendue par le Maître d’Ouvrage.
L’AMO sera dans ce cas un assistant au «Porteur de Projet», lui permettant de conserver jusqu’au bout la maîtrise de ses objectifs et de la qualité.
L’AMO technique définit en amont les objectifs de performances et évalue en aval la conformité du projet, tel qu’il est conçu par la maîtrise d’œuvre, puis réalisé par les entreprises sous sa direction. Il est en capacité d’échanger avec le Maître d’œuvre dans l’intérêt du Maître d’Ouvrage, et de faire évoluer la conception.
Le diagnostic de l’AMO intervient en phase pré-opérationnelle pour permettre au porteur de projet de décider ou non d’engager son projet.
Le diagnostic du Maître d’Œuvre intervient en phase opérationnelle et préalablement aux études de conception. Il sert de base à son engagement opérationnel
L’exercice du contrôle est incompatible avec la conception, l’exécution et l’expertise d’un ouvrage.
L’AMO porte sur le conseil auprès du Maître d’ouvrage, sa représentation auprès de tous les intervenants d’un projet, le pilotage des coûts, des délais et de la
qualité, ainsi que de la gestion des contrats.
L’activité de contrôle n’apparaît donc pas en rapport avec l’AMO.